Rupture sentimentale: Cet article « Rupture sentimentale : 6 semaines pour aller mieux » et se reconstruire m’a été inspiré de la lecture du livre «Leçons de bonheur» d’Ilaria Gaspari, du vécu de mes client(e)s et de ma propre expérience.
Comprendre la douleur d’une rupture
– Rupture choisie ou subie : un même vide
La fin d’une relation amoureuse peut laisser un vide immense, de la culpabilité, de la colère.
Pour les 2 personnes, il y aura un deuil à faire, quelle que soit sa durée.
Une rupture sentimentale suscite tout un lot d’émotions.
« Qu’ai-je fait ? Que n’ai-je pas fait ? »
« Il ou elle m’a trahi(e)… Il aurait pu faire ceci, cela. »
Il peut aussi exister la culpabilité d’aller mieux rapidement.
– La perte d’un être cher : une autre forme de séparation
Se référer à l’article « Comment accepter la mort ? »
Aller mieux, oui, c’est possible !
Cet article vous propose une évolution en 6 semaines pour vous aider à vous reconstruire, reprendre confiance en vous et avancer pas à pas vers un nouvel équilibre émotionnel.
Les propositions ne sont pas exhaustives.
Cet article est aussi une incitation à vous remettre en question, à choisir et à expérimenter.
🦋 Si vous ressentez le besoin d’un accompagnement personnalisé, je propose également un suivi thérapeutique sur 6 semaines pour vous aider à traverser cette étape de vie avec soutien et bienveillance, qu’il s’agisse d’une rupture récente ou plus ancienne.
Une méthode inspirée de la philosophie
Ilaria, dans le livre « Leçons de bonheur », se demande comment oublier son ex !
Elle choisit une manière originale de se reconstruire après sa rupture sentimentale.
Elle décide de suivre 6 courants de pensée philosophiques provenant de 6 écoles différentes de l’Antiquité, l’un après l’autre, un par semaine, et de les appliquer dans sa vie.
1 par semaine.
Passer de la théorie philosophique à la pratique concrète.
Il ne s’agit pas de donner un cours de philosophie, mais simplement de vous relater la transformation d’Ilaria et de vous inciter à choisir votre propre programme sur 6 semaines.
– Première semaine philosophique : les maximes de Pythagore
Ilaria découvre, au cours de cette première semaine, qu’elle peut vaincre sa paresse et appliquer des règles, même sans en comprendre la signification.
Ilaria se retrouve à ânonner 15 règles pythagoriciennes qu’elle ne comprend pas immédiatement. Elle les récite comme des mantras. L’effet est immédiat : elle se sent moins seule.
De sa plus belle écriture, elle a recopié les règles puis les a scotchées au-dessus de son lit, sans oublier, en bonne pythagoricienne, la règle du végétarisme, essentielle pour Pythagore.
Ces règles lui ont permis de remettre en question ses vieilles habitudes et ses comportements.
« Paresse à l’état pur, l’unique principe guidant mon existence. Je me demande si ce n’est pas à cause de ça qu’il a décidé de partir. Disputes trop exceptionnelles donc rares réconciliations. »
→ L’interprétation qu’elle a fait d’une des règles « Une fois sorti de tes couvertures, roule-les et efface ton empreinte » l’a incitée à passer l’aspirateur, à nettoyer, à ranger, et son appartement n’a jamais été aussi propre.
→ Elle ne connaissait pas le sens de la règle « Il est interdit de marcher sur les grands-routes » mais elle décide de l’appliquer à sa façon, en marchant sur de plus petites routes, et se retrouve dans des ruelles et des impasses. Elle marche longtemps. Elle découvre l’utilité de la marche dans une rupture sentimentale.
« Marcher à s’en faire mal aux pieds quand on est triste fait partie de ces expériences qui poussent à sortir de soi-même pour rejoindre le monde ; de ces expériences qui épuisent les spirales de pensée à vide, qui nous font sentir libres, puis exténués. Or la fatigue et le sentiment de liberté sont deux antidotes à la tristesse, sinon infaillibles, du moins utiles, la tristesse réclamant, pour se multiplier et s’inscrire dans la durée, des espaces clos, étouffants, et beaucoup d’énergie. Comme les vampires, la tristesse craint la lumière du soleil. »
Et la voilà flottant dans un état de sérénité à peine assombri par le chagrin, et se sentant en sécurité et en paix grâce aux règles.
– Semaine 2 : pour aller mieux avec les éléates
Ilaria troque des règles de vie pour des règles de pensée.
« L’être est, le non-être n’est pas. » Parménide, à l’origine de la notion d’Être.
Ilaria prend conscience de son Être et de la notion d’instant présent.
En savoir plus sur l’école éléate ici.
– Semaine 3 : être sceptique après une rupture
Il est bien naturel de douter du fait d’aller mieux après une rupture.
Ici, il ne s’agit pas tout à fait du sens qu’on donne au mot sceptique habituellement : qui doute, qui se méfie.
Les sceptiques se posent des questions sur tout et enseignent à se méfier des sensations mais ils ne sont pas dans la critique ; ils aspirent à la sérénité.
Pour Pyrrhon d’Élis (360-275), le père des sceptiques:
- Il est impossible de véritablement connaître les choses car les choses sont changeantes, instables et insaisissables.
- Nous ne pouvons pas savoir si les choses qui se présentent à nous sont des biens ou des maux.
- Le malheur humain tiendrait à l’attachement aux choses par l’opinion.
- Les jugements occasionnent en nous des troubles de l’âme plutôt que d’offrir la quiétude.
- C’est par la pratique quotidienne de la suspension du jugement qu’il est possible d’atteindre l’ataraxie, la tranquillité de l’âme et la sérénité.
Ilaria adopte pendant une semaine l’art de vivre des sceptiques qui consiste en:
- une indifférence parfaite à l’égard de toutes choses
- une sereine impassibilité
- un détachement vis-à-vis du monde
- à prendre «la vie pour guide».
- « Pas plus… ceci que cela», «je ne définis rien», «à tout argument s’oppose un argument de force égale», «peut-être»…
Elle se sent de plus en plus détachée de son ancienne relation.
– Semaine 4 : avec les stoïciens
Les stoïciens continuent à l’aider à intégrer que la relation est terminée, que la personne n’est plus là et que certaines choses ne peuvent pas changer.
Épictète lui permet d’appréhender sa tristesse sous un autre angle :
- « Il y a des choses qui dépendent de nous; il y en a d’autres qui n’en dépendent pas. »
- « Ce qui tourmente les hommes, ce n’est pas la réalité, mais ce qu’ils en font. »
Autrement dit :
- « Ce ne sont pas les choses qui troublent les hommes, mais les évaluations prononcées sur des choses. »
Au cours de cette semaine, Ilaria change sa vision :
- le monde est indifférent, ni bien ni mal
- le but est de parvenir à un accord complet entre soi-même et l’univers
- fortifier sa vie intérieure, faire de l’âme une «citadelle» imprenable
- « vivre en accord avec la nature », c’est-à-dire en respectant le principe divin dans chaque chose.
– Semaine 5 : reprendre confiance avec Épicure
Au cours de cette cinquième étape, Ilaria s’occupe de ses désirs et devient généreuse.
Elle recontacte ses amis.
Son humeur devient fanfaronne.
Elle se réconcilie avec son corps.
« De tous les biens que la sagesse nous procure pour le bonheur de toute notre vie, celui de l’amitié est de beaucoup le plus grand. »
Épicure
L’épicurisme conduit le disciple à maximiser les plaisirs stables, ceux qui s’apprécient dans le temps, et à refuser les plaisirs mobiles, qui meuvent le corps selon les désirs immédiats, n’offrant ainsi qu’une satisfaction éphémère.
L’épicurien estime que le bien recherché n’est pas tant le plaisir que le plaisir pur d’exister, c’est-à-dire la réjouissance au présent.
Carpe diem, devise du poète épicurien Horace vous invite à cueillir le jour, à saisir le moment présent.
« Pour la première fois, je comprends que j’ai toujours, depuis ma toute première adolescence, utilisé les défauts de mon corps pour m’imposer une tyrannie à moi-même : c’était eux qui me détournaient de l’amour, mais c’était moi qui en était responsable. C’était de ma faute si j’avais tous ces défauts. De ma faute à moi, qui me laissais aller à manger plus que de raison et me retrouvais avec un gros derrière, comme celui qui me renvoie à présent le miroir ; et, pour la première fois depuis que je le connais, je le trouve si joyeux, si rond, que je me mets à rire toute seule. »
– Semaine 6 : les cyniques à son secours
La vertu humaine, pour les cyniques, consiste à vivre selon la nature.
Au désir de posséder des biens, le cynique choisira plutôt de se posséder lui-même et de réduire ses besoins à ce que lui offre la loi de la nature.
Il lui est fondamental de s’adapter aux conditions de vie les plus simples, les plus élémentaires, avec une réduction drastique des besoins.
Diogène de Sinope (413-327) prit le nom de « Chien », vécut dans un tonneau, refusa toute écuelle car « nul besoin d’une coupe tant qu’on peut utiliser ses mains. » Il ne possédait qu’un bâton, une besace et un manteau.
Selon le cynisme, la cause du malheur tient à la dépendance à l’égard des objets extérieurs et à l’esclavage qu’ils occasionnent.
Possédant moins, Ilaria l’accepte et se sent légère.
Le cynisme invite à une indifférence vis-à-vis des conventions et normes sociales.
« Vivre n’est pas un mal. Le mal, c’est de vivre mal. » Diogène
Diogène dénonce ceux qui vivent dans le luxe afin de montrer qu’ils ne sont pas des «maîtres», mais d’authentiques «esclaves».
Ne possédant rien et n’ayant donc rien à perdre, le cynique pratique la parrêsia, le dire-vrai, le franc-parler, la franchise extrême.
Il trouve sa vie plus vraie, plus authentique, la seule capable de vérité en acte et d’actes de vérité.
– À la fin des 6 semaines
Rupture sentimentale: 6 semaines pour aller mieux: bilan réussi !
Ilaria peut dire qu’elle a tourné la page.
Elle se sent :
- émerveillée de son nouveau sens de l’organisation,
- débarrassée de ses certitudes,
- détachée,
- confiante,
- ouverte d’esprit et heureuse, d’où le titre de son livre « Leçons de bonheur ».
Pourquoi a-t-elle réussi à aller mieux après sa rupture sentimentale ?
Parce que même chagrinée, triste, déçue, elle a décidé de passer à l’action et avait la croyance, même faible, que c’était possible.
« Je ne ressens pas du tout comme un manque la disparition de cette protection que m’avait donnée, pendant des années, l’habitude de penser toujours les mêmes choses, ou plutôt : de penser toujours comme s’il m’était interdit de regarder au-delà des murs du château, de naviguer sur les douves en défiant les crocodiles mangeurs d’enfant.
Je croyais que cette habitude serait à me protéger, à me permettre de vivre sereinement ; elle ne me permettait que de vivre déprimée. »« Il y a tant de choses que je n’ai pas, tant de choses que je ne sais pas ; mais depuis que j’ai perdu mes vieilles certitudes et appris à me laisser plier par les règles des écoles antiques, j’ai retrouvé un plaisir perdu depuis longtemps. Celui d’apprendre, d’essayer, de retourner mes pensées comme un gant, de découvrir que je me trompais et que cette découverte me donnait l’occasion de faire un peu mieux.
J’ai perdu beaucoup, y compris les choses que je croyais dominer, posséder, connaître : mais cela au moins me permet de continuer à chercher, demander, étudier, scruter la vie sous toutes ses coutures. Je vis en cherchant quelque chose, mais quoi, je l’ignore, peut-être seulement le bonheur de continuer à chercher. Je pense aux mots de Socrate : une vie sans examen ne permet pas d’être vécue.
Je marche avec Chien dans les rues du quartier, je n’ai rien à moi, je suis heureuse. »
Exercices non philosophiques pour se reconstruire
Vous pouvez vous aussi suivre cette proposition de 6 semaines, et chaque semaine choisir d’appliquer quelque chose de nouveau.
Rupture sentimentale: 6 semaines pour aller mieux → Déterminer le contenu de chaque semaine.
– Que mettre en pratique pendant 6 semaines ?
Les possibilités sont nombreuses :
- 1 semaine de sport
- 1 semaine pour vos ami(e)s
- 1 semaine où vous faites la connaissance de nouvelles personnes
- 1 semaine avec un animal de compagnie
- 1 semaine avec une nouvelle alimentation
- 1 semaine de jardinage
- 1 semaine de tri dans vos relations ou dans votre lieu de vie ou dans votre ordinateur
- 1 semaine pour goûter à la liberté
- 1 semaine pour écrire une liste de vos croyances
- Chaque semaine, explorer une émotion : la colère, la tristesse, la joie…
Planifiez vos semaines avant de commencer la mise en pratique, quitte à ajouter ou modifier en cours de route la thématique d’une semaine si besoin.
– Et si vous changiez de cadre de vie ?
Un changement d’environnement change votre perception et ouvre de nouveaux horizons.
Quelques suggestions :
- Déménager
- Garder une maison
- Découvrir un nouveau lieu
- Voyager
- Faire une retraite spirituelle
- Randonner
- Revenir à soi et à la nature dans nos chambres d’hôtes au grand calme pendant 1 semaine 🙂
Pourquoi 6 semaines pour aller mieux ?
– Le temps nécessaire à la création d’une nouvelle habitude
Il faudrait entre 3 à 8 semaines à un nouveau comportement donc à une nouvelle habitude pour s’installer.
Comment changer d’habitude? Lire l’article : Habitude, rituel ou routine: quelle est la différence ?
– Choisir de se reconstruire
Rupture sentimentale: 6 semaines pour aller mieux et se reconstruire!
Choisir n’est pas toujours facile, car c’est aussi renoncer.
Vous venez de subir une perte, que ferez-vous pendant les 6 prochaines semaines ?
Écrivez ce que vous décidez.
L’intention, l’engagement et le pouvoir de la main sont puissants.
Reprenez votre pouvoir !
Recontactez votre force intérieure !
Régulièrement observez-vous, faites un bilan, réajustez, pour être de plus en plus en intégrité et en accord avec vous-même.
« Habitue-toi à maîtriser ton sommeil… N’accueille pas le sommeil sous la douceur de tes yeux avant d’avoir examiné chacun de tes actes du jour. » Pythagore
Questions fréquentes
– Combien de temps faut-il pour se remettre d’une rupture amoureuse ?
Cela dépend des personnes, mais en moyenne, entre 3 à 8 semaines sont nécessaires pour initier un nouveau comportement ou état d’esprit.
Un deuil après un décès est considéré comme « normal » lorsqu’il se fait dans les 2 ans.
Le DSM-5-TR parle de deuil compliqué après 1 an.
Ce ne sont que des chiffres.
L’important est au minimum de garder un œil sur une personne endeuillée, de près ou de loin.
– Puis-je être accompagné(e) pendant cette période ?
Oui.
💛 Si vous cherchez à retrouver confiance en vous après une rupture amoureuse, ou vous autorisez à continuer à vivre pour vous après une perte, je vous propose un suivi thérapeutique de 6 semaines, avec des séances hebdomadaires adaptées à votre situation (rupture récente ou ancienne).
Pour en savoir plus, réserver une première séance gratuite de 15 mn, ou contactez-moi par email.
Des mots pour les maux, des clés concrètes et accessibles.
Ensemble, avançons étape par étape vers votre mieux-être.
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Bibliographie
« Leçons de bonheur, Exercices philosophiques pour bien conduire sa vie » d’Ilaria Gaspari
Ressource
« Guérir le stress, l’anxiété, la dépression sans médicament ni psychanalyse », David Servan-Schreiber
Mêlant son expérience clinique et ses résultats de recherche, il a présenté dans son livre 7 méthodes appartenant à une nouvelle médecine des émotions : cohérence cardiaque, EMDR, acupuncture, oméga-3, sport, amour, le lien aux autres.