Acceptez vos défauts et vos qualités.
L’acceptation passe par l’étape de la connaissance de soi. Il n’est pas toujours aisé de connaître vos propres qualités et c’est souvent la perception des autres qui vous permet de mieux les identifier. Mais restez critique par rapport à ce qu’on peut vous dire. Entendez et vérifiez si vous êtes d’accord. Regardez à l’intérieur de vous si actuellement, c’est juste. L’observation des autres peut vous permettre aussi de mieux vous connaître :
- « je suis comme untel »
- « je ne suis pas comme untel »
- « je ne veux pas être comme untel »
- « j’aimerais être comme untel ».
L’acceptation de vos qualités et de vos défauts traduit l’amour que vous vous portez.
L’acceptation de vos qualités et de vos défauts est un des signes de la confiance en soi. Derrière le manque de confiance en soi, qui pourrait sembler être un défaut, il y a aussi des qualités comme par exemple:
- le sens de la nuance
- la faculté d’adaptation aux interlocuteurs et circonstances
- un comportement réfléchi, patient, prudent
- l’humilité, la modestie
- la capacité à faire des concessions et des renoncements
- l’écoute
- le travail.
Donc quels qu’ils soient, vous avez les défauts de vos qualités et les qualités de vos défauts. Les opposés sont sur chaque face d’une même pièce de monnaie, de sorte que pour certains ce ne sont pas des opposés mais un tout indissociable.
«Ce qui est en vous le plus faible est en vous le plus fort.» Khalil Gibran
«Quand une force ne s’accompagne pas d’une faiblesse, elle n’est plus de la force mais de la violence.» Auteur ?
Contemplez vos 2 mains !
«Ma main droite porte en elle la sagesse de la non-discrimination car jamais elle ne dira à ma main gauche : «Main gauche, tu ne me sembles pas douée pour quoi que ce soit. C’est moi qui écris tous les poèmes. C’est moi qui fais de la calligraphie.» La communication et la collaboration entre les 2 mains sont parfaites ; jamais la main droite ne se considère supérieure à la main gauche!» D’après « Prendre soin de l’enfant intérieur» de Thich Nhat Hanh
Intégrez vos opposés
«La reconnaissance de l’ombre est importante parce qu’elle met en mouvement un travail intérieur qui se passe en arrière-plan. La reconnaissance de l’ombre permet l’intégration des opposés. Ce qui nous permet ensuite d’entrer en contact avec cette couche intérieure plus profonde qui se situe au-delà des opposés et qui n’est plus touchée par ce qui nous fait souffrir.» Le centre de l’être, Karlfried Graf Dürckeim
Dans la fable de La Fontaine Le chêne et le roseau, le chêne n’aimerait pas être roseau.
Penser qu’il pourrait l’être le panique. Il masque cette force panique en faisant étalage de sa force. Le chêne a beau avoir la force physique, il ne sait pas composer avec l’adversité. Il sait heurter les obstacles mais il ne sait pas les épouser. «Qui veut toujours être fort a peur inconsciemment de ne pas l’être. Il doute de lui. Il vit divisé. Il est en état de faiblesse.»
LE CHÊNE ET LE ROSEAU
- Le chêne un jour dit au roseau :
- « Vous avez bien sujet d’accuser la nature ;
- Un roitelet pour vous est un pesant fardeau :
- Le moindre vent qui d’aventure
- Fait rider la face de l’eau
- Vous oblige à baisser la tête,
- Cependant que mon front, au Caucase pareil,
- Non content d’arrêter les rayons du soleil,
- Brave l’effort de la tempête.
- Tout vous est aquilon, tout me semble zéphyr.
- Encor si vous naissiez à l’abri du feuillage
- Dont je couvre le voisinage,
- Vous n’auriez pas tant à souffrir :
- Je vous défendrais de l’orage.
- Mais vous naissez le plus souvent
- Sur les humides bords des royaumes du vent.
- La nature envers vous me semble bien injuste.
- – Votre compassion, lui répondit l’arbuste
- Part d’un bon naturel : mais quitter ce souci;
- Les vents me sont moins qu’à vous redoutables ;
- Je plie, et ne romps pas. Vous avez jusqu’ici
- Contre leurs coups épouvantables
- Résisté sans courber le dos ;
- Mais attendons la fin. » Comme il disait ces mots,
- Du bout de l’horizon accourt avec furie
- Le plus terrible des enfants
- Que le nord eût portés jusque-là dans ses flancs.
- L’arbre tient bon ; le roseau plie.
- Le vent redouble ses efforts,
- Et fait si bien qu’il déracine
- Celui de qui la tête au ciel était voisine,
- Et dont les pieds touchaient à l’empire des morts. »
Aquilon : Dieu des vents du Nord, froids et violents, dans la mythologie romaine ; appelé Borée dans la mythologie grecque.
Zéphyr : Maître des vents dans la mythologie grecque.
Caucase : séparation entre l’Europe (au Nord) et l’Asie au Sud.
Acceptez d’être à la fois chêne et roseau, orgueilleux et sage, fort et faible, courageux et peureux… Ou peut-être avez-vous été Chêne dans votre jeunesse et êtes devenu Roseau avec le temps, mais vous êtes toujours VOUS.
Soyez vous-même parmi les autres
«Nous saurons alors comment vivre à la fois dans la vallée et au sommet de la montagne. Entre une région et l’autre, il n’y aura pas de division, pas de contradiction.» La révolution du silence, Krishnamurti
Et en route pour un exercice : Noter vos qualités et vos défauts ?
Pour vous aider, vous pouvez demander à des personnes de votre entourage quelles sont vos 3 principales qualités.
“Et si les aspects positifs et négatifs étaient tous autorisés à aller et venir dans l’immensité que vous êtes, comme des nuages dans le ciel, comme des vagues dans l’océan ? Et si aucune chirurgie plastique, aucun « corps parfait », ou « mental parfait », ne pouvaient jamais vous conduire à votre propre nature, qui brille déjà au sein de l’imperfection apparente?” Jeff Foster |